Dans le cadre de l’état d’urgence proclamé dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris et Saint-Denis, les préfets ont pris un arrêté interdisant « les manifestations et rassemblements sur la voie publique » ce week-end.
L’interdiction est valable ce samedi et ce dimanche, « considérant que les manifestations et les rassemblements sur la voie publique sont de nature à constituer (...) une cible potentielle pour des actes de nature terroriste. » Il s’agit également de ne pas trop disperser les forces de l’ordre déjà très mobilisées. L’arrêté exonère uniquement « les hommages aux victimes des attentats récents ».
Pour autant, contactée par Var-Matin, la préfecture du Var assure que cet arrêté ne vise pas les manifestations sportives, culturelles et autres salons ou marchés de Noël qui se tiendront normalement dans le département ce week-end.
Seuls les mouvements revendicatifs, à caractère social, qui nécessiteraient un déploiement de forces de maintien de l’ordre, sont concernés, précise une porte-parole de la préfecture.
Bonjour à tous,
Au nom des principaux signataires et organisations du cercle de silence, la décision a été prise d’annuler le prochain cercle qui devait se tenir demain.
Comme vous le savez, l’ordre a été donné au niveau national par l’État d’interdire ce week-end tout rassemblement ou manifestation sur la voie publique. Les mesures actuelles comme celle-ci, qui accompagnent la déclaration de l’état d’urgence, doivent nécessairement faire débat entre nous. Susciter des interrogations, des critiques, voire des contestations légitimes. Comment pourrions-nous renoncer à faire un libre usage de notre raison, au prétexte du climat de peur qui règne actuellement, sans renoncer du même coup à ce qui fait fonde la citoyenneté dans un État de droit ?
Les manifestations à caractère social ou politique sont interdites, alors que les différents marchés de Noël ou foires commerciales restent autorisés...
Nous pourrions donc, comme certains d’entre nous le préconisent, persister à vouloir braver l’interdit.
Reste que le moment n’est sans doute pas le mieux choisi pour défendre sur la voie publique la cause qui nous réunit, alors qu’aujourd’hui une journée de commémoration nationale est décrétée pour les victimes des attentats de Paris. Il nous a semblé que le maintien demain de notre rassemblement risquait de desservir le sort de ceux et celles pour qui nous nous battons. La défense des valeurs d’hospitalité que nous défendons est un combat de longue haleine qui ne s’arrêtera pas demain, à en croire certains sondages récents.
Le prochain cercle aura lieu en décembre (sans doute le vendredi 18 décembre à 18 h). D’ici là continuons, dans toutes les situations du quotidien, sur notre lieu de travail, au niveau associatif, au jour le jour, à rester fidèles à notre engagement.
Toulon, le 27 novembre 2015
Pour le collectif