Le 26 mai 2019, Antonio Trifolies est élu maire avec l’appui de la Ligue de Salvini. L’ancien maire, Mimmo Lucano n’est plus membre du conseil municipal, interdit de séjour dans la commune, il doit comparaître la semaine prochaine devant la justice.
"Riace, village modèle d’intégration devenu emblème de l’extrême droite en Italie
La banderole est toujours là, bien visible à l’entrée du village : "Riace, ville de l’accueil". Mais aujourd’hui, ce petit bourg de Calabre (sud) est devenu, en l’espace d’une élection, le symbole de la victoire de l’extrême droite de Matteo Salvini, et de son slogan "les Italiens d’abord", après avoir été longtemps un modèle d’intégration pour des milliers de migrants.
Proche de la gauche, l’ancien maire, Domenico Lucano, qui accueillait depuis les années 2000 des migrants dans son village de Calabre (sud) qui se dépeuplait, dans le but de relancer le développement et les emplois, a été arrêté début octobre. Assigné à résidence hors de sa commune, il est soupçonné d’aide à l’immigration clandestine pour avoir favorisé des « mariages de convenance » afin d’aider des femmes déboutées du droit d’asile à rester en Italie. [1]
Antonio Trifoli, le nouveau maire : "Nous accueillerons de nouveau les migrants", assure-t-il à l’AFP, "mais on ne peut pas se permettre d’avoir 500 ou 600 demandeurs d’asile dans un centre ville où résident 1.500 personnes", explique cet ancien policier municipal. (...)
Riace n’est pas le seul mythe qui s’est écroulé sous la poussée de la Ligue, devenu premier parti d’Italie avec plus de 34% des voix aux élections européennes du 26 mai.
A Lampedusa, île symbole de l’accueil des migrants en Méditerranée, la Ligue a obtenu plus de 45% des voix." [2]
Lire (témoignage d’un médecin à Lampedusa) : https://fr.euronews.com/2019/06/05/ue-selon-pietro-bartolo-la-mediterranee-doit-etre-une-mer-de-vie
[1] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/italie-le-maire-de-riace-embleme-de-l-accueil-des-migrants-renvoye-en-justice-20190411
[2] /monde/riace-village-modele-d-integration-devenu-embleme-de-l-extreme-droite-en-italie-CNT000001gi4JN