quand le "tribunal populaire" prône la censure


article de la rubrique libertés > liberté de création
date de publication : jeudi 4 janvier 2018
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L’Observatoire de la liberté de création est composé des organisations suivantes : Ligue des droits de l’Homme, Acid, Addoc, Aica France, ARP, CGPA, Fédération des arts de la rue, Ligue de l’enseignement, les Forces musicales, SFA-CGT, SGDL, SNAP-CGT, SNSP, SRF, Syndeac. Avec le soutien de la Fédération spectacle CGT.


« LIBERTÉ DE CRÉATION : NE NOUS TROMPONS PAS DE COMBAT  ! »

Le journal Libération a publié l’article de l’Observatoire de la liberté de création, le 3 janvier 2018 [1] - Quelques extraits ci-dessous  :

"Né il y a quinze ans pour répondre aux attaques lancées contre des œuvres d’art par des associations souvent réactionnaires, l’Observatoire de la liberté de création s’alarme d’une nouvelle forme de censure venue d’associations antiracistes ou féministes. Si la critique est nécessaire, vouloir interdire des livres ou des films signe l’échec du débat démocratique. Le ministère de la Culture doit soutenir les artistes.

LE 28 FÉVRIER 2003, L’OBSERVATOIRE DE LA LIBERTÉ DE CRÉATION PUBLIAIT SON MANIFESTE.

Quinze ans de réflexions, d’actions, de prises de position et de travail auprès des élus et des institutions ont permis d’affirmer et de définir les contours et les spécificités de la liberté de création.

Face aux nouveaux anathèmes contre les œuvres, face au cyber-harcèlement et aux dénonciations publiques, l’Observatoire rappelle les termes de son manifeste : « L’œuvre d’art, qu’elle travaille les mots, les sons ou les images, est toujours de l’ordre de la représentation.

Elle impose donc par nature une distanciation qui permet de l’accueillir sans la confondre avec la réalité. C’est pourquoi, l’artiste est libre de déranger, de provoquer, voire de faire scandale. Et, c’est pourquoi, son œuvre jouit d’un statut exceptionnel, et ne saurait, sur le plan juridique, faire l’objet du même traitement que le discours qui argumente, qu’il soit scientifique, politique ou journalistique. »

La liberté de création est un espace particulier, infiniment plus large que la liberté d’expression dans laquelle elle s’inscrit juridiquement. Même si elle n’échappe pas aux utilisations abusives, comme toutes les autres, elle n’exclut pas la responsabilité de l’artiste que les tribunaux peuvent être amenés à trancher au regard de la loi.

L’Observatoire de la liberté de création a participé, par sa réflexion de fond, à la reconnaissance de la liberté de création et de diffusion inscrite désormais dans la loi du 7 juillet 2016.

Mais, depuis ses débuts, il y a quinze ans, les demandes ou les actes de censure n’ont cessé de se diversifier .... " [2]


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