pouvoir d’achat, banques, livrets épargne


article de la rubrique justice - police > Dématérialisation
date de publication : lundi 27 janvier 2020
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L’INDECOSA CGT fait le point sur les pratiques bancaires et rappelle la nécessité de légiférer pour sauvegarder le pouvoir d’achat.


 [1]

Légiférer pour encadrer les pratiques bancaires :

"Le gouvernement vient de décider d’abaisser, à partir de février 2020, le taux du Livret A à 0,5% soit le tiers du taux d’inflation pour l’exercice 2019 (1,5%) que vient d’établir l’INSEE.

Ce taux est le taux le plus bas enregistré dans l’histoire du Livret A créé en 1818. Un Livret détenu par 55 millions de français, notamment les plus modestes

Le Livret de développement durable et solidaire – LDDS, anciennement CODEVI puis LDD – sera également concerné par cette baisse de taux ainsi que le Livret Jeunes. (...)

Lors d’un colloque organisé par la Caisse des Dépôts le 2 octobre 2019, Éric Lombard, son directeur général, s’est voulu rassurant sur cette future baisse de taux : “en moyenne, sur un Livret A, les Français ont déposé 4.800 euros en 2018. Une baisse de 25 centimes de la rémunération leur coûterait environ 1 euro par mois.”

Le calcul de perte de pouvoir d’achat pour 55 millions de nos concitoyens est vite fait : 55 000 000 de Livrets A x 12 euros/an = 660 millions d’euros de perte globale qui viendront grossir les profits des banques déjà très copieux (21 milliards d’euros en 2018 pour l’ensemble du secteur bancaire, ce qui en fait le secteur économique français le plus rentable).

Rappelons également que les frais pour incidents bancaires rapportent chaque année 6,5 milliards d’euros aux banques, un chiffre établi par 60 Millions de consommateurs en 2017 et qui n’a jamais été contesté depuis. (...)

L’INDECOSA-CGT va saisir l’ensemble des groupes parlementaires de la nécessité urgente de légiférer pour sauvegarder le pouvoir d’achat de nos concitoyens, notamment :

● en garantissant que la rémunération du Livret A soit au moins égale à l’inflation,
● en encadrant le plafonnement des frais d’incidents de paiement et en prévoyant des sanctions à l’égard des banques en cas de non-respect des règles édictées,
● et en rémunérant les dépôts sur comptes courants.

L’ampleur des bénéfices réalisés, ces dernières années, par les banques françaises (21 milliards d’euros en 2018, 26,2 milliards d’euros en 2017, 23,5 milliards en 2016 …) souligne à quel point les relations banques/clients sont aujourd’hui totalement déséquilibrées dans notre pays." [2]


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