le maire de Cogolin et les tsiganes


article de la rubrique roms et gens du voyage > gens du voyage dans le Var
date de publication : vendredi 6 octobre 2006
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« Nous sommes dans un pays civilisé, nous ne sommes pas des barbares tout de même ! Ces personnes sont françaises, leurs enfants sont scolarisés à Cogolin depuis des années puisqu’elles vivent à cet endroit depuis plus de vingt ans. Il n’est pas concevable qu’elles soient expulsées par la force sans aucune concertation. »

[Communiqué de Pierre Daspre, conseiller municipal de Cogolin, le 18 janvier 2006]


Communiqué commun du 6 octobre 2006

LE MAIRE DE COGOLIN : UN RECIDIVISTE

Nous marquons notre satisfaction à l’annonce du mariage célébré ce 6 octobre en la mairie de Cogolin, et nous adressons tous nos vœux de bonheur aux mariés. Rappelons que cette cérémonie est la suite positive de la condamnation par la justice de Jacques Sénéquier, maire de Cogolin, qui l’oblige à se conformer à la loi [1].

Nous constatons toutefois que cet élu avait, en février dernier, expulsé du territoire communal, dans des conditions scandaleuses, plusieurs familles de tsiganes dont le seul tort - à ses yeux - était d’habiter en caravane [2]. Selon certains témoins, les propos qu’il avait alors tenus en public sur ces familles relevaient de la diffamation.

Depuis, ces familles ont dû se disperser et ont eu le plus grand mal à trouver un lieu pour stationner dans des conditions de confort minimum. L’une d’entre elles séjourne à nouveau à Cogolin sur un terrain privé et se sent menacée. Les enfants sont à nouveau scolarisés à Cogolin.

Pour justifier l’évacuation de ces familles, le maire avait donné comme prétexte la réalisation d’un terrain d’accueil pour gens du voyage afin, disait-il, de se mettre en conformité avec la loi du 5 juillet 2000. Or, on peut constater aujourd’hui l’absence sur ce terrain de toute trace de travaux d’aménagement.

Devant une telle attitude, nous demandons aux pouvoirs
publics, et en particulier à Monsieur le Préfet du VAR, de faire application sans délai de l’article 3 de la loi du 5 Juillet 2006 (loi Besson) pour mettre en demeure la commune de réaliser ces travaux.

Toute attitude d’intimidation ou de harcèlement envers les familles stationnées sur la commune de Cogolin sera l’objet de procédures adéquates et d’une saisine de la Haute Autorité pour la Lutte contre les Discriminations et l’Exclusion (HALDE).

Association RENCONTRES TSIGANES
Section de Toulon de la LDH

Notes

[2« Ce jeudi 2 février, sous la pression de la gendarmerie qui avait saisi un véhicule et menaçait d’en saisir d’autres, les familles de Cogolin, de guerre lasse, ont quitté le terrain sur lequel elles vivaient depuis près de quinze ans. Le compte rendu de Daniel Valet qui montre l’étendue des dégats causés par l’acharnement des pouvoirs publics contre ces familles tsiganes sédentarisées ... » lire la suite sur le site Rencontres tsiganes.


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