instruments de torture à vendre


article de la rubrique peine de mort > dans le monde
date de publication : samedi 25 novembre 2017
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Une convention contre la torture a été adoptée en 1984. Malgré cela, la torture est en usage dans plus de 140 pays. La question de la torture ne se limite pas à son interdiction ; elle interroge le fonctionnement de la justice, de la police, de l’administration pénitentiaire ainsi que la coopération internationale.


"Les instruments de torture font salon :

Le 22 novembre, au Parc des Expositions de Villepinte, des représentants d’Amnesty International ont dévoilé la promotion par des entreprises chinoises d’équipements de torture, notamment des matraques à pointes, des fourches antiémeute à pointes envoyant des décharges électriques, des gilets envoyant des décharges électriques et de lourdes entraves pour les pieds, le tout sur le stand du salon Milipol. Ces produits destinés à être vendus aux forces de l’ordre et de sécurité étaient exposés en catalogue et même physiquement.
Milipol a procédé à la fermeture du stand concerné. Amnesty International demande l’ouverture d’une enquête. [1]

(Serge Portelli - Ed. Dalloz - 2017)

"La question de la torture ne se limite pas à son interdiction. De celle-ci découlent de nombreuses règles de droit touchant le fonctionnement de la justice, de la police, de l’administration pénitentiaire, la coopération internationale...

C’est donc tout un corpus juridique qui s’est créé autour de l’interdiction de la torture avec pour but de réprimer mais aussi de prévenir et d’éviter un de ses principaux facteurs de propagation, l’impunité.

L’ouvrage dont la photo est ci-dessus, a pour but de décrire l’évolution du droit en matière de torture, d’en décrire les principales règles et les acteurs chargés de les mettre en oeuvre (...)" [2]

Une convention contre la torture a été adoptée en 1984. Trente ans plus tard, en 2014, elle compte 156 États-parties sur les 193 pays membres de l’Onu, auxquels s’ajoutent deux États observateurs. Les États-parties s’engagent par leur signature à interdire la torture sur leur territoire, à inscrire le crime de torture dans leur droit pénal et ne pas renvoyer une personne vers un État dans lequel elle pourrait être torturée.

Cent quarante et un pays pratiquent la torture ou les mauvais traitements dans le monde, selon Amnesty International. On peut voir sur ce sujet, l’émission datant de 2014 : "le Dessous des Cartes" qui s’interroge sur l’ampleur de ce phénomène ; il ne concerne pas seulement « les autres » et ne se déroule pas toujours « ailleurs »." [3]


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