fin de l’indépendance de la Justice ?


article de la rubrique justice - police > justice
date de publication : jeudi 7 janvier 2021
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Le 18 décembre 2020, le Premier ministre a interdit au garde des Sceaux "des actes de toute nature relevant des attributions du garde des Sceaux, ministre de la Justice..."


(Photo : © Dominique Moret / FTV) - La ligue des droits de l’homme et l’ora di u ritornu devant la préfecture d’Ajaccio ce 30 décembre 2020.

« Non à la prison à vie !  » c’est la revendication portée ce mercredi 30 décembre par André Paccou, représentant de la Ligue des droits de l’homme en Corse et Thierry Casanova du collectif « L’ora di u ritornu ». Les deux hommes s’élèvent contre le rejet par le Premier ministre de la demande de levée du statut de Détenu particulièrement surveillé (DPS) de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac et détenus sur le continent depuis 21 ans. Une réponse de l’État qui compromet toute possibilité de rapprochement en Corse. Or, « sans rapprochement, il n’y a pas de possibilité de réinsertion » souligne André Paccou.

« Nous dénonçons une décision d’exception qui va à l’encontre du droit » s’insurge Thierry Casanova. « Un Premier ministre se permet de rejuger les actes déjà jugés par la cour d’assises antiterroriste » renchérit André Paccou. Pour les deux associations, cette décision « pose le principe de la prison à vie au nom d’une dangerosité démentie ». Démentie, car « cela fait 7 900 jours qu’Alain et Pierre sont emprisonnés, et ils ne posent pas de problèmes » précise le représentant de la ligue des droits de l’homme. « C’est pourquoi nous parlons de raison d’État » posent les deux hommes, qui ne comptent pas en rester là. (...) [1]


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