et ils nous enfermèrent dans des camps


article de la rubrique les étrangers > comment vivent-ils en France ?
date de publication : lundi 14 septembre 2020
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Au nord de Paris, le nouveau campement d’exilés compte désormais entre 400 et 800 exilés.  Des conditions de vie déplorables pour les exilés de Calais ...


Saint Denis, Ile de France, septembre 2020 :

« Même les chiens ne vivent pas comme ça »

"Depuis plus d’un mois, ce campement, jonché de détritus, matelas et restes de nourriture, enclavé entre l’autoroute et le Canal Saint-Denis, ne cesse de gonfler et compte désormais entre 400 et 800 exilés selon les estimations associatives, essentiellement des Afghans.

Parmi eux, des primo-arrivants, mais aussi des transfuges de précédents campements, aux portes de Paris encore en début d’année et progressivement repoussés par les forces de l’ordre.

Dès l’installation, la police venait déchirer nos tentes au couteau et nous disait de partir, se souvient Murtaza, autre Afghan de 27 ans. Même les chiens ne vivent pas comme ça. On est des êtres humains, je ne comprends pas pourquoi on nous fait vivre dans ces conditions, poursuit celui qui a déjà vécu dans d’autres campements, mais assure : On est plus harcelé ici, notamment par les voyous locaux.

 [1]

« Pourrissement »

Les migrants sont chassés de plus en plus loin, dans une stratégie de pourrissement visant à les décourager, s’indigne Philippe Caro, de l’association Solidarité migrants Wilson, qui distribue des repas sur place.

La conséquence, c’est qu’ils sont éloignés de toutes les démarches sur Paris, y compris les accueils de jour où des douches et WC leur sont accessibles, mais désormais à environ une heure à pied, observe le militant. " [2]

Calais, septembre 2020 :

14-09-2020 : "UN ARRÊTÉ PRÉFECTORAL INDIGNE CONTRE LES ACTIONS DE SOLIDARITÉ À CALAIS" Communiqué LDH

Le ministre de l’Intérieur, pour la deuxième fois en visite à Calais depuis sa nomination, vient d’autoriser le préfet à prendre un arrêté restreignant les distributions alimentaires au centre de Calais à une seule association agréée par l’Etat, en dépit des besoins importants insatisfaits.

Il cède ainsi aux pressions de la maire, Nathalie Bouchart (...)

Aujourd’hui, alors que la situation reste dramatique, ces associations de terrain sont accusées de « créer des nuisances » ...

Déjà, en mars 2017 et décembre 2019, deux précédents arrêtés de la même logique inhumaine, signés de la maire de Calais avaient été annulés par le tribunal administratif (...) La Ligue des droits de l’Homme (LDH) apporte son plein soutien à toutes celles et tous ceux qui œuvrent aux côtés des migrants et des exilés et engagera un recours (...) (Lire le Communiqué [3])

"« Il est urgent que les autorités françaises reviennent sur leur décision d’interdire la distribution de nourriture par les associations humanitaires à Calais », déclarent nos six associations nationales humanitaires et de droits des personnes migrantes alors que le ministère de l’Intérieur a interdit à partir de ce jour toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires." (Lire le Communiqué [4])


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