Mercredi 28 mai 2014, l’ordre du jour du conseil municipal de Toulon comportait une délibération attribuant le nom de « Nelson Mandela » au nouveau parvis de la gare de Toulon. Par ce geste, le maire Hubert Falco (UMP) entendait rendre hommage à l’ancien président de l’Afrique-du-Sud, symbole de la lutte anti-apartheid, mort en décembre 2013. Le conseil municipal a voté cette délibération, à l’exception du goupe FN.

L’extrême droite « a tenu à rappeler que si la ville de Toulon acceptait de prendre toute l’histoire de Mandela, de son passé de terroriste à sa politique de réconciliation, il était inconcevable d’accepter la décision du Conseil municipal du 24 juin 2005 qui avait délibérément dégradé le Général Salan au grade de Colonel sur le carrefour portant son nom. [1] ».

Leur demande ayant été refusée, le groupe des six élus FN a voté contre la délibération [2].

Rappel des faits

Le 21 décembre 2000, dans un ultime geste de provocation, Jean-Marie Le Chevallier, maire de Toulon, élu en 1995 avec l’étiquette FN, faisait voter une délibération attribuant le nom de “Raoul Salan” à un carrefour situé au pied du Faron. Son inauguration a eu lieu le 4 mars 2001, quelques jours avant l’échec cuisant de l’extrême droite à l’élection municipale.

Depuis lors, la section de Toulon de la LDH n’avait cessé de demander la débaptisation du carrefour.

Le 24 juin 2005, le conseil municipal de Toulon a voté à l’unanimité – moins une abstention – le remplacement du nom de “Carrefour général Raoul Salan, libérateur de Toulon” par celui de “Carrefour colonel Salan. Libération de Toulon”.