17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie


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date de publication : lundi 15 mai 2017
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La première journée mondiale de lutte contre l’homophobie eut lieu en 2005. Cette journée est aujourd’hui célébrée dans plus de 60 pays à travers le monde. Mais les pays où les homosexuels sont discriminés voire, en danger sont encore nombreux.


 [1]

Le 10 mai 2017, le rapport annuel de SOS homophobie dressait un constat sombre et dénonçait une augmentation de près de 20% du nombre des actes homophobes ou transphobes. Ce rapport recense 121 agressions physiques en 2016 en France.

Les insultes, le harcèlement persistent et internet, véritable défouloir, aggrave le phénomène. Le Président de SOS homophobie déplore que "les moyens consacrés à la modération par les principales plates-formes Internet soient insuffisants" et constate que les périodes où la loi permet d’avancer sur l’égalité des droits pour les homosexuels ou les transgenres sont aussi des périodes d’augmentation sensible du nombre d’agressions physiques et verbales. [2]

En Tchétchénie : Selon le journal d’opposition Novaïa Gazeta, les autorités de Tchétchénie auraient lancé, depuis la fin de mars 2017, une vaste opération de répression contre leurs concitoyens homosexuels ou soupçonnés de l’être. Le titre affirme que plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées et sont détenues dans des “prisons secrètes” de la république, notamment dans la ville d’Argoun, non loin de Grozny. Trois d’entre elles seraient mortes mais, selon des témoins, il y en aurait beaucoup plus. D’après les témoignages anonymes recueillis par le journal d’enquête, les détenus seraient torturés. [3]

"Des hommes perçus comme homosexuels auraient été enlevés, torturés voire tués en toute impunité en Tchétchénie dans le cadre d’une campagne coordonnée." [4]

Au Brésil : Etre homosexuel(le) tue. Le pays concentre 44% du total des assassinats homophobes. Soit le taux mondial le plus élevé. Toutes les 28 heures, un homosexuel meurt au Brésil. Un chiffre alarmant, mais également paradoxal, dans un pays où le mariage homosexuel est légal depuis 2013. [5]

Aux Etats Unis : Depuis le 26 juin 2015, le mariage homosexuel est reconnu juridiquement dans tous les États.

En Russie : La Russie, où l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, a adopté en 2013 une loi punissant d’amendes et de peines de prison tout acte de "propagande" homosexuelle devant des mineurs. Les homosexuels subissent un nombre croissant de violences, souvent tolérées voire "encouragées" par les autorités [6]
A noter : Le réseau LGBT de Russie diffuse depuis le 29 mars sur les réseaux sociaux un communiqué informant de la création d’une ligne d’urgence pour les habitants du Caucase du Nord : kavkaz@lgbtnet.org”.

En Australie : La reconnaissance des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Australie a progressivement augmenté dans les différents États et territoires. Au niveau fédéral ou du Commonwealth, le mariage a été explicitement défini comme l’union entre un homme et une femme. Toutefois, depuis le 1er juillet 2009, les couples de même sexe bénéficient du même niveau de la reconnaissance que les couples de sexe opposé aux yeux des lois fédérales, sur les sujets comprenant l’impôt, la santé, la retraite et les soins aux personnes âgées. Les personnes transgenres ou transsexuelles peuvent se déclarer comme telles dans leurs passeports avec une option X.

En Chine : Les "cures" contre l’homosexualité prospèrent malgré les procès. La Chine a retiré en 2001 l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. Les homosexuels font cependant toujours l’objet de discriminations et de pressions familiales. Les "thérapies de conversion" (Camisole et castration chimique), bien que considérées comme non-scientifiques, inefficaces, voire dangereuses par les experts— restent proposées par d’innombrables cliniques.

En Afrique : Le sujet sur l’homosexualité en Afrique commence à être moins tabou. À ce jour, deux tiers des pays criminalisent l’homosexualité. Le statut des homosexuels est légal dans 18 pays. En revanche, l’homosexualité est illégale et passible de peine de mort dans quatre pays notamment la Mauritanie, le Nigéria (Etats du Nord), le Soudan et Sud de la Somalie. Dans les 33 pays restants, l’homosexualité y est illégale, mais punie dans une moindre mesure. Des sanctions sont prévues, elles vont des amendes aux emprisonnements. [7]

En Inde : Les homosexuels sont discriminés, et jugés comme des criminels. En effet, l’article 377 du code pénal indien stipule : « Quiconque a volontairement une relation charnelle contre l’ordre de la nature avec un homme, une femme ou un animal, sera puni de prison à vie, ou d’un emprisonnement allant jusqu’à dix ans, et sera aussi redevable d’une amende.  » En 2016, le gouvernement indien a décidé de réexaminé l’article, mais le changement social prendra du temps. [8]


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